Vietnam sur tous les tableaux - Nouvelle-Zélande court-circuitée - Menace mal assurée sur le Mexique

Un Vietnam sans exclusive dans le nucléaire civil, l'armement ou l'électronique : sur tous les tableaux - La Nouvelle-Zélande mécontente d'être court-circuitée par la Chine dans les îles Cook -Les taxes américaines sur le Mexique mal assurées...

L'envers du globe
9 min ⋅ 13/02/2025

Je suis Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste international à BFM Business. Je vous propose un regard décentré sur l’actualité mondiale : un choix d’événements négligés, où s’imbriquent économie et géopolitique dans des enjeux décisifs. Abonnez-vous pour une perspective sans a priori et explorez ainsi des faits qui éclairent le monde autrement.

| SOMMAIRE

  • MOUVEMENTS DE FOND
    Un Vietnam sans exclusive dans le nucléaire civil, l’armement ou l’électronique : sur tous les tableaux

  • REPÈRES STRATÉGIQUES 
    - La Nouvelle-Zélande mécontente d’être court-circuitée par la Chine dans les îles Cook
    - L'Égypte comme portail africain du véhicule électrique chinois
    - La Bulgarie compensée par le Danemark de ses transferts d’armes à l’Ukraine

  • LECTURES PARTICULIÈRES
    - Les taxes américaines sur le Mexique mal assurées
    - Les failles du réseau électrique allemand, aussi une affaire européenne
    - Les dégâts sur la Gambie de la filière clandestine du bois de rose

| MOUVEMENTS DE FOND

Un Vietnam sans exclusive dans le nucléaire civil, l’armement ou l’électronique : sur tous les tableaux

“La Russie a le plus de chances d'être choisie pour le premier réacteur nucléaire, néanmoins je pense que le Vietnam ne veut pas avoir un seul partenaire, mais plusieurs. D'autres pays mentionnés devraient donc être proactifs à cet égard.”

Thuy Trong Le, directeur du département de génie électrique - Université d'État de San José (États-Unis) - Source : BFM Business

Le temps presse : Ne pas faire les choses à moitié : cinq provinces vietnamiennes sont identifiées pour y installer des centrales nucléaires de “grande échelle”, selon les termes du ministère de l’Industrie. La semaine dernière, le chef du gouvernement vietnamien, Pham Minh Chinh, a requis une accélération du programme nucléaire civil, afin qu’en 2031 le pays commence à utiliser ce type d’électricité. Les compagnies nationales électrique et pétro-gazière ont pour instruction de tenir ces délais extrêmement serrés, et de se diriger ensuite vers une programmation à 2050. Le temps presse… En fonction des évaluations du cabinet américain de consultants PwC, au rythme escompté de sa croissance économique, il falloir au Vietnam pratiquement doubler ses capacités de production de courant dans les cinq années qui viennent, puis encore les tripler, au minimum, dans les vingt années qui suivront.

Russie + 4 : La gageure est donc d’aller encore plus vite qu’une Chine dotée, dans ce domaine, d’un savoir-faire incomparable. Et comment procéder alors que deux projets de centrale avec des réacteurs russes VVER-1200 avaient été lancés à la fin des années 2000 et annulés en 2016 au motif de surcoûts ? Cette fois, par la contrainte du calendrier, Hanoi élargit ses options, en évoquant aussi bien la Russie, que le Japon, la Corée du Sud, la France et les États-Unis - par ordre de citation. Il ne fait guère de doute pour Thuy Trong Le, directeur (de nationalité vietnamienne) du département de génie électrique de l’Université de San José (États-Unis), que le premier chantier sera attribué à l’opérateur russe Rosatom. Néanmoins, souligne ce spécialiste de la conception de réacteurs, “le Vietnam ne veut pas avoir un seul partenaire, mais plusieurs. D'autres pays mentionnés devraient donc être proactifs à cet égard”. Joint à Moscou, Alexander Korolev, de l’École russe des hautes études en sciences économiques, estime simplement que l’offre de la Russie reste la mieux placée puisque “des discussions sérieuses” sont en cours.

Amitié : Les visites de haut niveau se succèdent ces dernières semaines. Un premier accord exploratoire a été paraphé le 14 janvier, en instaurant un “comité de pilotage”. Le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, ne parle pas encore de contrats fermes, mais dit “espérer” que Rosatom poursuivra son “soutien” au Vietnam. Mardi, à l’inauguration d’une exposition à Moscou marquant le 75e anniversaire de leurs relations diplomatiques, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a invoqué une “amitié et une sympathie entre les deux peuples qui ont surmonté l’épreuve du temps et des circonstances politiques”. Hanoi veille à ne pas déroger aux liens qui remontent à l’appui que l’Union soviétique lui apporta pour vaincre le Sud-Vietnam pro-américain en 1975.

Ressources humaines : Mais les Russes sont forcément conscients que leur statut antérieur de “grands frères” ne saurait suffire. Ils se montrent disposés à financer et construire pour 2 400 MW de capacités nucléaires, mais les Japonais comptent aussitôt installer en autres chefs de file 2 200 MW supplémentaires. Dans un entretien au début du mois à l’agence de presse officielle vietnamienne VNA, l’ambassadeur du Japon, Ito Naoki, a mis en avant “60 ans d’expérience dans l'exploitation d’environ 60 centrales nucléaires”. Il paraît aussi significatif que le représentant japonais conclue son propos par les partenariats déjà en place dans la formation de ressources humaines du futur nucléaire civil vietnamien. Dans une note sur les “défis” en la matière, Richard Ramsawak, de l’antenne à Ho Chi Minh-Ville de Institut royal de technologie de Melbourne, juge “essentiel” le développement d'une “main-d'œuvre hautement qualifiée”. Pour cet économiste, la solution pour le Vietnam réside dans une “association” avec des pays en mesure de “former ingénieurs, techniciens et régulateurs à la technologie nucléaire, aux procédures de sécurité et à l'exploitation des centrales”. Et il n’en cite que trois à titre principal : la Russie, le Japon et la France.

C-130 américains : Cette quête d’alternatives à la Russie sans renier le passé vaut tout autant en matière d’armements, voire davantage. En décembre dernier, l’Exposition internationale de la défense de Hanoi a attiré une trentaine de pays et près de 250 exposants. Depuis le début du siècle, si l’on reprend les données du SIPRI (Suède), qui font référence, la part des matériels militaires russes dans les importations vietnamiennes a dépassé les 80 %, jusqu’à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. À partir de là (et même avant à l’examen), Hanoi a fait savoir sa volonté de réviser cette quasi-dépendance. Et cela sans exclusive, ce qui a amené des équipementiers iraniens et israéliens, chinois et américains à effectuer le déplacement et partager cet espace de promotion. Les États-Unis, eux, ne comptent pas laisser se refermer cette fenêtre d’opportunité. À cette occasion, leur ambassadeur à Hanoi, Marc Knapper, est allé jusqu’à proposer des fabrications conjointes et des transferts de technologie. En fin de semaine dernière, lors de sa première conversation téléphonique avec son nouvel homologue américain, Pete Hegseth, le ministre vietnamien de la Défense, Phan Van Giang, a “appelé à des activités de coopération de défense”, afin de célébrer les trente ans de normalisation entre Hanoi et Washington. Au moment où le gouvernement Biden s’apprêtait à quitter le pouvoir, il a été rapporté la possibilité d’une commande vietnamienne d’avions de transport militaire C-130 (Lockheed Martin), ce qui formerait un nouveau point de bascule dans cette relation

Canons sud-coréens : Il n’y a pas lieu de s’en étonner outre mesure, dans l’analyse de Carlyle Thayer. Ce connaisseur du Vietnam à l’UNSW (Académie des forces de défense australiennes) commence par décompter les neuf “partenariats stratégiques globaux” de Hanoi, allant de celui avec la Chine (en 2008) jusqu’à celui avec la Malaisie (en 2024). Et, insiste-t-il, la croissance économique du pays “fournit les moyens financiers'“ pour “l’effort de modernisation le plus vaste de l’histoire de l’Armée populaire du Vietnam”. La première acquisition la plus significative devrait porter sur une vingtaine de canons automoteurs K9 du constructeur sud-coréen Hanwha, ce qui, à en croire l’expert australien, mobilisera pas moins de 20 % à 25 % d’une année du budget d’équipement de défense.

Prix européens : Dans ce panorama, que peuvent espérer les industriels européens ? Nguyen Khac Giang, un chercheur vietnamien de l’Institut Yusof Ishak ISEAS (Singapour), affirme que leur potentiel devient “fort”, puisque des pourparlers sont engagés avec des équipementiers bulgares, tchèques et français. “En cas de succès”, pense-t-il, “l'Europe pourrait devenir un pilier de la stratégie du Vietnam de diversification de son portefeuille de défense”. Mais Nguyen Khac Giang avertit que si “les perspectives se révèlent prometteuses, les progrès seront progressifs”, car “les divergences concernant les prix, la maintenance et les conditions contractuelles doivent être aplanies avant que des accords à grande échelle ne se concrétisent”.

IA : Dans cet horizon de diversification, la longueur d’avance que possèdent les Américains réside aussi dans le caractère déterminant de leur force de frappe en matière d’intelligence artificielle (IA). Cependant, Vlad Savin, associé à Ho Chi Minh-Ville d’Acclime Vietnam, une société de services et de conseil aux entreprises, prend le prisme inversé. À ses yeux, “les États-Unis et leurs investisseurs ont plus que jamais besoin du Vietnam comme base d'extension, justement afin de consolider leur position de chefs de file mondiaux de la haute technologie et de l'IA”. La conviction du pouvoir vietnamien a été proclamée en septembre dernier au travers d’une feuille de route en trois phases dans les semi-conducteurs jusqu’à parvenir à ”un écosystème autosuffisant” de cette cette industrie. Or, Vlad Savin rappelle que le pays est considéré, déjà à ce stade, comme un “soutien important” pour les groupes américains du secteur : “Intel est présent sur le marché vietnamien avec une large empreinte dans le parc de haute technologie de Saigon. Nvidia a investi plus de 250 millions de dollars dans des partenariats informatiques, et d'autres sociétés telles que Qualcomm et Synopsys étendent également leurs activités.”

Déverser : Pour l’heure, en tout cas, ce n’est pas ce qui préserve Hanoi de la nouvelle politique américaine de droits de douane tous azimuts. Vu de Canberra, Carlyle Thayer situe même le risque pour le Vietnam à un double niveau : le renchérissement de leurs propres produits à l’exportation et puis une contraction de la demande chinoise en biens vietnamiens “et/ou” que la Chine ne “déverse” ses marchandises qui lui restent sur les bras vers le débouché vietnamien. Ce raisonnement, on le retrouve dans la tribune d’un membre du Conseil consultatif de la politique financière et monétaire, un organe placé directement auprès du Premier ministre vietnamien. Quatre jours après l’investiture présidentielle à Washington, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a soulevé le sujet des 123 milliards de dollars en 2024 d’excédent commercial du Vietnam avec les États-Unis. Les surtaxes de 25 % sur les importations américaines d’acier et d’aluminium, annoncées dimanche, pourraient annoncer le reflux. Pour ce qui concerne l’acier, la production vietnamienne se classe au cinquième rang des approvisionnements extérieurs des États-Unis.

Avions et GNL : En vue de s’épargner une offensive de plus grande portée de Washington, Hanoi lui a fait connaître toute sa disposition a acquérir des avions, des moteurs d’avion, de l’équipement parapétrolier et du gaz naturel liquéfié, en escomptant qu’une fois l’orage passé, l’administration Trump se remette à favoriser les chaînes d’approvisionnement vietnamiennes, en tant que contrepoids à celles de la Chine et du bloc européen, voire à celles du Mexique et du Canada. C’est le calcul que tente Vlad Savin, d’Acclime Vietnam.

Entrepôt : Les Chinois, de toute évidence, observent de très près cet exercice d’équilibriste vietnamien, en envisageant que la “porte dérobée” vers le marché américain que représente ce voisin asiatique se referme brutalement dans une escalade par Washington. Lors d’un forum à Pékin le mois dernier, Li Daokui, un ancien conseiller de la Banque centrale chinoise, a prévenu les investisseurs que si leur “objectif est d'exporter vers les États-Unis par l'intermédiaire d'un entrepôt au Vietnam”, ils seraient bien inspirés de reconsidérer leur manœuvre. Et puis pourquoi courir ce risque ? Dans un entretien lundi à l’agence VNA glorifiant des relations '“à leur meilleure niveau de l’histoire”, Lei Xiaohua, de l'Institut chinois d'études sur l'Asie du Sud-Est (ASEAN), invoque les faits bruts : “La Chine est le plus grand partenaire commercial du Vietnam, tandis que le Vietnam est le plus grand partenaire commercial de la Chine dans l’ASEAN”. Depuis 2020, leur commerce bilatéral dépasse les 200 milliards de dollars, année après année. De telles recommandations qui se veulent de bon sens visent, par ailleurs, à ce que Hanoi recentre enfin ses intérêts vers la Chine, en rabattant de ses prétentions d’alliance avec la première économie mondiale.

| REPÈRES STRATÉGIQUES

La Nouvelle-Zélande mécontente d’être court-circuitée par la Chine dans les îles Cook

Libre association : Elles n’ont pas jugé utile de s’enquérir de l’avis de Wellington. Les autorités des îles Cook, un archipel polynésien de 15 000 habitants en “libre association” avec la Nouvelle-Zélande, signent un “partenariat stratégique global” avec la Chine. Le chef de la diplomatie néo-zélandaise, Winston Peters, réclame que les détails lui soient divulgués, comme le prévoit la constitution des îles Cook.

Inoffensif : Il ne s’agit que d’un “pacte économique inoffensif'‘, soutient le Premier ministre des îles Cook, Mark Brown. Le texte comporterait des points sur la pêche et des minerais critiques, mais sans emprunts auprès de Pékin. Mais du point de vue du renseignement néo-zélandais, ce partenariat illustre toute la volonté de la Chine de s’ancrer le long des routes d’approvisionnements entre l’Océanie et l’Amérique du Nord.

L'Égypte comme portail africain du véhicule électrique chinois

Plateforme : En marge d’une conférence économique au Caire samedi dernier, le vice-président du Parlement égyptien, Mohamed Abou El-Enein, a présenté la Chine comme un acteur clé de la stratégie industrielle de son pays à 2030. L’intention est, en particulier, d’en faire la plateforme régionale d’assemblage de véhicules électriques de marque chinoise, aussi bien pour l’Afrique que pour le Moyen-Orient.

Abordables : Le mois dernier, Geely a ouvert sa première usine près de la capitale, avec un objectif de 10 000 ventes par an pour le marché intérieure et 30 000 à l’exportation. D’après le ministère égyptien de l’Industrie, les constructeurs chinois Chery et MG ont aussi pour projet d’y assembler des modèles à des prix abordables. Dans les années 1970, c’étaient l’américain GM ou l’allemand Mercedes-Benz qui s’installaient.

La Bulgarie compensée par le Danemark de ses transferts d’armes à l’Ukraine

Munitions soviétiques : Début décembre, la Bulgarie a, pour la septième fois, donné différents matériels militaires à l’Ukraine datant de la période soviétique, dont des munitions de fabrication bulgare qui, malgré leur anicenneté, resteraient d’un fonctionnement correct et dont l’armée ukrainienne a un usage courant. Tous les véhicules blindés de transport de troupes BTR-60, datant des années 1980, ont également été expédiés.

174 millions € : Face aux partis “pro-russes” qui déplorent cette politique, le ministre bulgare de la Défense, Atanas Zapryanov, explique qu’en “aidant” de la sorte l’Ukraine, ce sont des recettes qui rentrent dans les caisses publiques. Un demi-milliard d’euros en tout devraient, en échange, être attribués à Sofia de la part de membres de l’Alliance atlantique. Le Danemark a ainsi versé, ce mois-ci, 174 millions d’euros.

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| LECTURES PARTICULIÈRES

Les taxes américaines sur le Mexique mal assurées

Très amicale : La foudre commerciale promise par Washington à Mexico a été reportée d’un mois. Au terme d’une conversation téléphonique avec son homologue mexicaine, qu’il a qualifié de “très amicale”, Donald Trump a suspendu pour 30 jours les droits de douane généralisés à 25 % sur les biens importés du Mexique. L’engagement de Claudia Sheinbaum de renforcer les effectifs militaires à la frontière aura fonctionné.

Peu de chances : De toute manière, les économistes de la banque espagnole BBVA, très implantée en Amérique latine, affirment qu’il y a "peu de chances” que cette mesure punitive dure. Dans une note, même s’ils passent en revue les impacts potentiels par secteur, pour eux, dans ce nouvel univers américain, il restera toujours plus rentable d’investir dans de la production manufacturière au Mexique plutôt qu’en Chine.

Les failles du réseau électrique allemand, aussi une affaire européenne

Pays baltes : La connexion des pays baltes au réseau électrique de l’UE s’est finalement déroulée sans encombre. Dimanche dernier, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont ainsi tourné le dos au réseau électrique conjoint de la Russie et de la Biélorussie. Le président lituanien, Gitanas Nauseda, évoque ”la fin d’un long voyage”. Ce “voyage” d’un coût d’1,6 milliard d’euros a été financé, pour l’essentiel, sur fonds européens.

Super-réseau : Un plan de “super-réseau” électrique européen va être présenté par la Commission européenne ce mois-ci. Cela passe par la modernisation de l’infrastructure en Allemagne. Le cercle de réflexion économique berlinois Dezernat Zukunft assure que 100 milliards d’euros peuvent y être économisés à terme, à condition que l’État prenne la majorité du capital des grands gestionnaires de réseau du pays.

Les dégâts sur la Gambie de la filière clandestine du bois de rose

Techniques agricoles : Deux cents sacs de semences de riz et neuf tonnes de riz paddy ont été remis au ministère gambien de l’Agriculture par l’ambassade de Chine à Banjul. La cérémonie de dons, vendredi dernier, s’inscrit dans un projet d’aide bilatérale lancé en 2019 en matière de techniques agricoles. Un diplomate chinois dit constater des résultats “encourageants”.

Faux conteneurs : Dans son domaine forestier, la Gambie cherche surtout à mettre fin à des pertes en centaines de millions d’euros. Le juriste nigérian Feyi Ogunade, coordinateur de l’Observatoire ouest-africain du crime organisé, détaille comment son bois de rose est acheminé illégalement via la Casamance (Sénégal) vers des ports en Chine, dans des conteneurs étiquetés comme transportant des arachides ou de la ferraille.

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Quel regard portez-vous sur cette volonté du Vietnam de jouer sur tous les tableaux (Chine, États-Unis, Russie, Union européenne…) ? Est-ce qu’un autre sujet de la lettre retient votre attention cette semaine ? Vos réactions sont les bienvenues : lenversduglobe@bfmbusiness.fr

Prochaine édition le jeudi 20 février. 

Benaouda Abdeddaïm

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Par Benaouda Abdeddaïm

Bonjour, je suis Benaouda Abdeddaïm, journaliste féru de relations internationales, éditorialiste sur la chaîne d’information économique BFM Business. J’y interviens autour des questions mondiales - économie et géopolitique - dans différentes tranches et émissions, en mettant en lumière des sources “d’ailleurs” pour une analyse distanciée. En outre, je suis chargé d’enseignement au master d’affaires internationales de l’Université Paris Dauphine. Avec cette newsletter, chaque jeudi dans votre messagerie, vous pourrez obtenir des paramètres clés qui éclairent le monde autrement.

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