La fortunée Norvège contrainte à une introspection européenne : moyens et objectifs - Une capitale syrienne inondée de biens d'importation : de l'étatisme au déséquilibre - Le "kush" fabriqué en Sierra Leone : une drogue aux ingrédients d'Europe et de Chine...
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MOUVEMENTS DE FOND
La fortunée Norvège contrainte à une introspection européenne : moyens et objectifs
REPÈRES STRATÉGIQUES
- Inondation de biens d’importation à Damas
- Procès Smith & Wesson vs Mexique
- Électricité roumaine pour la Moldavie
LECTURES PARTICULIÈRES
- Ingrédients de la drogue “kush” en Sierra Leone
- Pont chinois au Tadjikistan
- Interrogations saoudiennes sur le véhicule électrique
La fortunée Norvège contrainte à une introspection européenne : moyens et objectifs
“La Norvège ne dispose que d’une défense minuscule (…). En l'absence de garanties de sécurité solides de la part des États-Unis, la principale vulnérabilité de la Norvège est une Europe fragmentée qui ne peut pas organiser ses ressources économiques et militaires de manière cohérente.”
Tormod Heier, officier supérieur des forces armées norvégiennes, enseignant au Collège de commandement et d’état-major de la défense norvégienne (NDUC) - Source : L’envers du globe
Pathétique : Ils n’accusent pas les Norvégiens de s’être mués en profiteurs de guerre, mais cela y ressemble vraiment. Les directeurs des rédactions du Dagens Nyheter (Suède) et du Politikken (Danemark) se sont adressés à eux, dans une tribune retentissante publiée par l’Aftenposten, le journal le plus lu de Norvège, leur disant combien “le manque de soutien” d’Oslo à l’Ukraine semble aussi “répréhensible” que “pathétique”. “Vu de Stockholm et de Copenhague”, écrivent Peter Wolodarski et Christian Jensen, “il y a quelque chose de vraiment grave en Norvège, le bastion de l’humanisme”. “Nous ne reconnaissons pas nos frères et sœurs norvégiens”, assènent-ils encore. Leur reproche ? Ce voisin consent un effort budgétaire pour Kiev moindre que celui des autres nations scandinaves, alors qu’il a gagné “grâce” à la guerre en Ukraine “au moins 1 000 milliards de couronnes (85 milliards d’euros) qui resteront en Norvège” - le produit de l’envolée de ses ventes au prix fort de gaz naturel à l’Europe depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Le ministère des Finances a, pour sa part, chiffré ces rentrées supplémentaires à 1 270 milliards de couronnes (107 milliards d’euros).
Perplexe : Cette violente charge, Knut Anton Mork, professeur émérite à la BI Norwegian Business School (Oslo) et conseiller économique de Garantum Wealth Management Norvège (gestion de patrimoine), en est consterné, mais il l’avalise étant donné une contribution par rapport au produit intérieur brut jugée manifestement insuffisante. Lui aussi la met en regard des “énormes gains” engrangés depuis 2022 avec les hydrocarbures. À deux reprises, il se déclare “perplexe” par “l’extrême étroitesse” de ce que propose le gouvernement de son pays, déplorant que le ministre des Finances, Jens Stoltenberg, qui lorsqu’il était secrétaire général de l’Alliance atlantique (OTAN) n’avait de cesse de plaider de lourds sacrifices financiers au nom de la sécurité commune, et qui entend à présent que “tout soit effectué dans le même cadre budgétaire”. Havard Halland, un professeur norvégien de finance à l’Édimbourg Business School (Royaume-Uni), précédemment expert à la Banque mondiale puis à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), abonde dans le sens de son collègue. Il critique tout autant le fait que le montant de 3,3 milliards d’euros alloués à l’Ukraine dans le budget de 2025 ne puisse plus bouger dès lors qu’est gardée la règle en vigueur depuis 2001 disposant que pas plus de 3 % de la valeur du fonds souverain norvégien puissent être décaissés annuellement, quand bien même avec ses 1 700 milliards d’euros d’actifs, cet outil demeure le mieux doté au monde. “Tant que cette politique est maintenue, la marge de manœuvre du gouvernement pour accroître le soutien norvégien à l'Ukraine sera limitée”, explique-t-il.
Un ami : Dans cette phase d’introspection nationale, ces deux économistes ont apporté leur signature à une pétition initiée par Knut Kjaer, qui fut le directeur général du Fonds pétrolier, l’ancêtre de l’actuel fonds souverain, réclamant de renoncer à ce carcan juridique en raison d’une “menace existentielle pour la liberté et la démocratie, non seulement en Ukraine, mais dans toute l’Europe, y compris en Norvège”, exercée par “une puissance écrasante”. Une partie des milieux financiers à Oslo se font ainsi les défenseurs d’un sursaut. Trym Riksen, directeur de la gestion de portefeuille de Gabler, qui compte parmi ses clients les plus gros investisseurs institutionnels du pays, tente d’avancer un raisonnement qui puisse convaincre le Parlement, à partir du “besoin humain fondamental” de sécurité. Il deviendrait alors possible de recourir au fonds souverain pour investir dans des obligations d'État en euros destinées à la défense de l’Europe. Trym Riksen évoque alors “un changement de paradigme”, en agissant comme “un ami dans une alliance européenne de nations partageant des valeurs communes”, à la mesure de liquidités disponibles sans pareil à l’échelle de l’Europe. Néanmoins, prévient-il, “il est nécessaire de fixer une valeur pécuniaire claire” à ces contributions additionnelles qui relèveront d’objectifs non financiers.
Bon côté : Le gouvernement minoritaire de centre-gauche n’en est certainement pas à ce stade de la réflexion. L’éditorialiste Jorn Sund-Henrisken, dans le journal en ligne nettavisen.no, a beau proclamer que “c’est la dernière chance” pour le Premier ministre travailliste, Jonas Gahr Store, “de se placer du bon côté de l’histoire”, son gouvernement ne dévie aucunement d’un argumentaire qui veut que l’aubaine des profits gaziers exceptionnels corresponde simplement au service rendu aux Européens lorsque les livraisons russes ont été interrompues. À ceux qui exhortent le pouvoir politique à puiser dans ce fonds public qui a réalisé un bénéfice en 2024 de 212 milliards d’euros, avec un rendement des investissements de 13 %, le précédent ministre des Finances, Trygve Slagsvold Vedum, sur une ligne eurosceptique, a eu cette formule qui se voulait définitive : “Nous ne pouvons pas nous permettre de voler les générations futures.”
Urgence : La diplomatie norvégienne, qui réfute le reproche de “taxe gazière norvégienne de guerre”, ressent de plus en plus de difficultés à faire admettre qu’en s’étant déjà engagé sur une aide globale à Kiev d’une quinzaine de milliards d’euros entre 2023 et 2030, Oslo figure, en réalité, parmi les plus généreux donateurs à la cause ukrainienne. À force de mises en cause, les certitudes au sein de la classe politique s’estompent. Mardi matin, la commission des Affaires étrangères et de la défense a convoqué une réunion “d’urgence”, au terme de laquelle, le ministre de la Défense, Tore Sandvik, a affirmé à la chaîne TV2 : “La situation est désormais telle que nous devons donner davantage.” Selon les élus libéraux, une hausse de la contribution de 8,5 milliards d’euros cette année devient envisageable, ce qui représenterait une multiplication de l’enveloppe par 3,5. Dans une déclaration à L’envers du globe, la présidente (travailliste) de la commission des Finances du Parlement, Tuva Moflag, se contente d’assurer que “le gouvernement a signalé un soutien accru à l’Ukraine” et que “le Parlement traitera la proposition dès qu’elle sera présentée”.
Nationaliste romantique : Un nouveau consensus a bel et bien émergé, comme dans cette municipalité du Nord, Kirkenes, frontalière de la région russe de Mourmansk, où le maire conservateur, Magnus Maeland, requiert d’en “faire davantage pour la liberté des Ukrainiens”. “Si le dictateur [Vladimir] Poutine n’est pas arrêté, il cherchera d’autres domaines dans sa sphère d’intérêt. Cela pourrait être nous”, soutient-il au Barents Observer. Il y a trois ans, sa prédécesseur travailliste, Lena Norum Bergeng, jugeait “très important d’avoir de bonnes relations avec la Russie, en particulier pour nous dans le voisinage”, préconisant même de “commercer” davantage avec les Russes. À droite également, certaines évolutions inattendues se sont opérées, à l’image de celle du député Christian Tybring-Gjedde, qui a été une figure de proue d’un euroscepticisme norvégien anti-immigration et pro-Donald Trump. Joint à Oslo, ce membre de la commission des Affaires étrangères et de la défense balaie à présent une “vision romantique nationaliste”, en disant s’attendre à une augmentation “substantielle'“ de l’aide de son pays à Kiev, et s’en féliciter, à la réserve près que perdure le risque que “cet argent aille à la corruption”. Comme bien d’autres politiques norvégiens bousculés dans leurs certitudes sur le caractère primordial du lien avec Washington, cet élu “indépendant” qualifie de “très peu judicieuse” la manière dont l’administration Trump cherche un compromis avec Moscou.
Viking : Officiellement, comme ailleurs en Europe, l’État norvégien se raccroche à sa tradition transatlantique, avec ses rituels militaires contre vents et marées. Du 3 au 14 mars, le corps des Marines américains vient participer à l’opération conjointe “Viking 2025”, un exercice hivernal dans la région de Tromso, à 1 200 kilomètres au nord de la capitale, regroupant une dizaine de milliers de soldats en provenance de sept nations. Beaucoup ont en tête un éventuel coup de force autour de l’archipel du Svalbard, un territoire arctique sous souveraineté norvégienne, dont le statut juridique depuis 1920 permet en principe à qui le souhaite d’exploiter les ressources locales (principalement du charbon). Dans leur communiqué voulant sonner comme un rappel solennel, les forces armées norvégiennes avancent que l’OTAN est “le fondement de la défense de la Norvège”. Ceci posé, la “fervente partisane du transatlantisme”, explique Marianne Riddervold, professeure au Centre d’études européennes ARENA d’Oslo, “se rend peu à peu compte que les garanties américaines ne peuvent être tenues pour acquises”.
Minuscule : Un officier supérieur norvégien, Tormod Heier, passé par la brigade Nord de Tromso et le renseignement militaire, pense que ce qui va présider au relèvement de l’aide de l’État norvégien à Kiev, c’est surtout une volonté à Oslo de “maintenir des forces de combat [ukrainiennes] dans l’Est de l’Ukraine capables de freiner les avancées russes”. Indirectement, dans ce raisonnement, il s’agirait pour la Norvège d’empêcher la Russie de songer à réorienter ses moyens terrestres vers le Grand Nord, sachant, d’après cet enseignant au Collège d’état-major et de commandement, que son pays n’est doté que “d’une défense minuscule incapable d’assurer la sécurité des populations le long de la frontière russe”. Guère enthousiaste quant à la rhétorique du réveil européen, Tormod Heier juge qu’en “l’absence de garanties de sécurité américaines solides, la principale vulnérabilité de la Norvège est une Europe fragmentée qui ne peut pas organiser ses ressources économiques et militaires de manière cohérente”.
Nerveux : Le doute semble s’être emparé d’une majorité de Norvégiens. L’ambassadeur de Russie, Nikolaï Korchunov, s’en fait l’écho en l’orientant plutôt sur un aspect économique. “Oslo se retrouve dans la position inconfortable d’être une tierce partie dans un conflit [commercial] entre ses deux principaux alliés et partenaires – les États-Unis et l’UE”, déclare-t-il à l’agence russe TASS. “L’incertitude rend les milieux d’affaires locaux et les citoyens ordinaires nerveux. Ils ont peur ici que l’économie norvégienne subisse un triple coup », insiste le diplomate. Dans un sondage de l’Institut Opinion publié dimanche à Oslo, 60 % des personnes interrogées ne croient pas, en tout cas, aux capacités de défense de leur pays si une attaque militaire survenait, et moins de la moitié de l’échantillon représentatif croit que l’OTAN garantirait la sécurité de la Norvège - un niveau de défiance sans précédent. En conséquence, monte chez certains la conviction qu’il serait somme toute plus sécurisant de rejoindre l’Union européenne (UE). Gine Lund Bolling, chercheuse au groupe sécurité et défense de l’Institut norvégien des affaires internationales (NUPI), souligne que l’UE aide déjà dans plusieurs domaines tels que la cyberdéfense, la sécurité énergétique et la protection des infrastructures critiques, “et s'est montrée efficace lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie pour contrer les menaces hybrides et la déstabilisation économique”.
Réaliste : La semaine dernière, la numéro 2 du ministère des Affaires étrangères, Maria Varteressian, a entrouvert l’hypothèse d’un référendum sur une adhésion à l’Union européenne, qu’elle a qualifié de “réaliste”, mais “peu probable dans les années à venir”. Le chef du gouvernement au pouvoir depuis 2021 entend, lui, couper court à cette montée du débat d’un raccordement au bloc européen. Jonas Gahr Store est échaudé par le retrait du parti agraire, en janvier, de sa coalition, à la suite une divergence sur l’adoption de la législation européenne sur les énergies “propres”, puisque la Norvège, membre de l’Espace économique européen, est imbriquée dans le marché intérieur de l’UE. Hier, dans un autre sondage de l’Institut Opinion, 40 % des électeurs interrogés ont répondu qu’ils voteraient oui en cas de référendum, dix points de plus qu’en août dernier… Au demeurant, le non reste devant. De toute manière, pour Tormod Heier, du Collège d’état-major et de commandement, il n’y a aucune illusion à concevoir : “L’Europe est aussi faible sur le plan militaire, même si elle dispose de deux fois plus de troupes, d’une population trois fois plus nombreuse que la Russie et d’une économie six fois plus importante.”
Inondation de biens d’importation à Damas
Barrières : Les marchandises en provenance de Turquie évincent à peu près tout ce qui reste de production locale syrienne. Les barrières de protection autour des entreprises nationales sont tombées avec la chute du président syrien Bachar al-Assad. L’Institut turc des statistiques détaille une poussée fulgurante des exportations vers la Syrie dès décembre dernier : 234 millions de dollars en un seul mois.
Invasion : La compétitivité des biens intermédiaires turcs fait que les progressions tendent vers les 100 % (ciment, verre, céramique, métaux…). Des industriels syriens, eux, parlent d’une “invasion”, idée que corroborent différents économistes à Damas. Le média syrien Enab Baladi rapporte la fermeture de plusieurs entreprises à la production “inadaptée” face à cette concurrence de qualité et bon marché.
Procès Smith & Wesson vs Mexique
Cartels : La Cour suprême des États-Unis semble prête à rejeter le procès intenté par le Mexique contre Smith and Wesson, Colt et d’autres fabricants d’armes américains. En audience mardi à Washington, les avocats de l’État mexicain ont tenté de faire valoir qu’ils ignorent délibérément à quel point les cartels mexicains de la drogue forment leur clientèle (entre 200 000 et 500 000 armes à feu introduites par an).
Sous-ensemble : Sans succès, apparemment. L’un des juges, Brett Kavanaugh, a estimé qu’il fallait s’interroger quant à l’effet potentiel sur l’économie si la Cour autorisait ce dossier à aller de l’avant. “Beaucoup de vendeurs et de fabricants de produits ordinaires savent qu’ils vont être utilisés à mauvais escient par un sous-ensemble de personnes, y compris les industries pharmaceutique et automobile”, a-t-il déclaré.
Électricité roumaine pour la Moldavie
Jusqu’à l’été : Les prix plafonnés sont maintenus pour l’électricité de la Roumanie qui alimente le réseau de la Moldavie. Ce mécanisme préférentiel accordé par Bucarest à son voisin, qui devait prendre fin début avril, serait prolongé au moins jusqu’à l’été. Auparavant, la Commission européenne a annoncé que le marché de l’énergie de la Moldavie, comme celui de l’Ukraine, seront intégrés au réseau de l’UE d’ici à la fin de 2026.
Seule option : Des lignes d’interconnexion et des infrastructures critiques vont être construites . En visite samedi dernier à Chisinau, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a assuré que son pays allait appuyer “l’intensification” du soutien de l’UE à la Moldavie. “L’intégration européenne est la seule option qui puisse apporter des réponses durables aux problèmes de la République de Moldavie” a-t-il ajouté.
Ingrédients de la drogue “kush” en Sierra Leone
Urgence nationale : Le kush, apparu en Sierre Leone à la fin des années 2010, s’est répandu vers au moins cinq autres pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Une situation d’urgence nationale a été décrétée à Freetown en avril 2024, face à une épidémie de toxicomanie ayant provoqué des milliers de décès, à tel point que des “crémations collectives” ont été organisées par les autorités.
Nitazènes : Le centre néerlandais Clingendael a procédé à l’analyse chimique de cette drogue, révélant que plus de 50 % des échantillons contenaient des nitazènes, un opioïde synthétique extrêmement addictif. Surtout, le document établit que, selon toute probabilité, certaines des substances actives transformées en Sierra Leone sont importées par voie maritime ou postale de Chine, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.
Pont chinois au Tadjikistan
920 mètres : Le pont routier le plus long d’Asie centrale va être construit au Tadjikistan, par le groupe chinois CCCC, avec un prêt de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, contrôlée par la Chine. L’ouvrage s’étendra sur 920 mètres (1 500, avec les routes d’accès), dans une zone montagneuse où se situe un barrage hydroélectrique inachevé du temps de l’URSS et que le Tadjikistan compte achever.
Ouverture : La presse chinoise rappelle que Douchanbé a été, en 2014, la première capitale de la région a rejoindre l’initiative des nouvelles routes de la soie. Dans une note d’analyse de juin 2023, Stefan Hedlund, du Centre d’études eurasiennes d’Uppsala (Suède), a voulu expliquer que la guerre russe en Ukraine a donné à Pékin “l’ouverture pour des liens plus étroits” avec l’une des plus pauvres des ex-républiques soviétiques.
Interrogations saoudiennes sur le véhicule électrique
Pertes abyssales : Le PDG du constructeur de voitures électriques Lucid Motors, Peter Rawlinson, a démissionné de ses fonctions après avoir annoncé un résultat négatif de 3,1 milliards de dollars en 2024, ce qui porte les pertes cumulées de cette société californienne, détenue majoritairement par le Fonds public d’investissement de l’Arabie Saoudite, à quelque 13 milliards de dollars.
Surfacturés : Doute d’une autre nature, le KAPSARC (le principal centre d’études énergétiques à Riyad) a établi une “surfacturation” de l’électrique, en général, aux consommateurs. Les économistes Tamara Sheldon et Rubal Dua ont croisé les prix des batteries et des véhicules au fil de l’usage (Allemagne, Chine, États-Unis, Japon…) : les hausses de tarifs s’avèrent bien plus élevées que celles des coûts réels estimés des batteries.
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Prochaine édition le jeudi 13 mars.
Benaouda Abdeddaïm